Paniers de baies pour becs divers
Ci-dessus : merle dans son cotonéaster
Quand l'été tire sa révérence, les insectes qui échappent aux becs des oiseaux, aux petits crocs des micro-mammifères et autres prédateurs, doivent doubler de vigilance. La fraîcheur est de retour, les oiseaux sont en quête de la moindre protéine à mettre entre les mandibules. Il s'agit de survivre surtout aux nuits désormais moins clémentes et les arbres moins couverts. Il reste, néanmoins, les conifères, les arbres à feuilles persistantes où l'on se blottit en essayant de maintenir sa température à quarante-deux degrés.
Pourtant, à quelques mètres de là, le Cotonéaster propose ses baies rouges ou oranges selon les espèces. La haie est en pleine effervescence. Les merles, les rouge- gorges et les grives le savent bien. Plus loin, quelques mûres rabougries, moins sucrées et plus noires peuvent tromper une petite faim d'après-midi. Le lierre toujours rayonnant se moque des saisons et prépare doucement ses fruits au soleil timide et timoré de l'automne. Il faudra attendre l'hiver pour que la recette prenne et que les oiseaux s'y donnent à becs perdus. Les fruits du lierre assureront la transition pour accueillir le lointain printemps !
En attendant, les prunelles encore acides peuvent aider les oiseaux à survivre, quelques grains de raisins non ramassés par les hommes sauveront certains de nos amis ailés. Et, les recherches continuent. Il serait judicieux d'aider les oiseaux à passer l'automne et l'hiver en leur proposant quelques mets bien choisis. Aussi dépenseront-ils moins d'énergie pour chercher leurs nourritures.
Nous saurons joindre l'utile à l'agréable en recevant ces oiseaux dans nos jardins : nous les regarderons en train de manger, se chamailler, partir et revenir...
Nous aurons créé une sorte de familiarité de saison; inviter le monde sauvage chez soi.
M.B.
Restez curieux!
Ci-dessus : Lierre en octobre (Marmoutier)
