La pulsion migratrice
Ci-dessus : Rossignol Philomèle. Retour réussi.
Par nuées successives, de jour comme de nuit, des oiseaux rejoignent le nord. Rien ne peut freiner ou arrêter cette pulsion qui fait face à tout obstacle et ignore toute conjoncture! Pourtant, les épreuves ne manquent pas dans ces déplacements en nombre : grande fatigue, épuisement mortels, perte dans l'eau de mer ou l'Océan selon les trajectoires de passage, victimes potentielles de prédateurs, de lignes électriques.... intempéries : orages ou pluies diluviennes...
Ceux qui arrivent à destination(s), repeuplent souvent des lieux familiers. Il est même des hirondelles qui reprennent et raccommodent les nids du printemps écoulé. Comment un si petit oiseau qui vient de parcourir quatre mille à cinq mille kilomètres peut-il reconnaître le même trajet, la même trajectoire, le village choisi, la grange élue et enfin la poutre où son vieux logis l'attendait? Par quel miracle naturel, cette pulsion née en Afrique il y a quelques semaines, trouve son actualisation effective dans cette ferme du Cher sertie entre les prairies et les bosquets qui verdissent de jour en jour?
Le printemps, lui, maître de cérémonie est bien là. Il attend ses acteurs. Il scrute leurs chants, prévoit des nidifications et des millions d'autres oiseaux à la fin de l'été. Bientôt le lever de rideau! Cycle implacable de la nature en route !