Souvenirs de nids...

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L'hiver offre au passant curieux regardant les arbres, les buissons et autres haies bocagères des logis abandonnés de toutes formes. Bien attachante cette coupe à la fourche du frêne, presque défaite et que madame Chardonneret avait bien confectionnée avec une détermination et une rigueur qui font d'elle la maîtresse d'oeuvre par excellence. Tout en haut du saule dont les rameaux souples se baignent dans la mare de la ferme , un nid de ramier se démet de ses brindilles disloquées pendant en lambeaux le long du tronc froid.

 

Les vents  furibonds de l'automne et les bourrasques glaciales de l'hiver aux souffles aggravés par les pluies torrentielles, ont eu raison des plus solides des nids d'oiseaux! Seuls les logis en demi-coupes des hirondelles de fenêtres ou rustiques accrochés aux poutres des granges sont restés intacts. A regarder de près, on y voit de la boue séchée, des ficelles, de la mousse poussiéreuse et des fragments d'oeufs cassés parcourus de l'intérieur par des vaisseaux sanguins ayant irrigué des vies! La nostalgie s'empare de l'observateur qui songe à ces hirondelles sous les tropiques, là-bas en Afrique où elles survolent, en ce moment, les savanes et les champs immenses où les ruminants sauvages mènent leur vie vagabonde sous un soleil royal !

 

Bien étrange cette impression de vastitude en regardant en quelques minutes, dans l'intimité d'une grange,  ces nids qui ont vu naître et grandir nos chers migrateurs. Magie de l'évocation! 



24/01/2024
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