Où est donc passé le Bruant des roseaux?
C'est l'oiseau des roselières par excellence, un voisin de la rousserolle verderolle et de la rousserolle effarvatte. C'est un habitué des lieux humides, près des étangs, ruisseaux et lacs. On le dit commun et grégaire. Mais, sur le terrain et quand on se promène dans la nature, il est bien difficile à localiser tant son caractère demeure discret. Son chant si simple et répétitif, son plumage sans grande prétention le destinent à une vie secrète et sans ostentation.
Pourtant quand on le regarde de près, l'oiseau est assez beau : une calotte noire bordée de moustaches, un collier blanc, un dos allant du fauve au chamois et des ailes aux pointes blanches très visibles quand il chante et met sa queue en éventail !
Est-ce à dire que la vue du bruant des roseaux se mérite? Effectivement.
Ce petit insectivore qui sait se mettre en équilibre sur les joncs, phragmites et autres massettes chancelantes fait partie de cette grande famille des bruants dont les plus connus sont le bruant ortolan et le bruant zizi. L'un devenu plus rare à cause de l'appétit féroce et grossier des hommes, l'autre plus commun se rapproche souvent des habitations croyant en notre intégrité face aux animaux. Heureusement, tous les hommes ne sont pas des mangeurs d'oiseaux-passereaux.
A ce sujet, notre ami des roseaux pèse à peine vingt grammes et mesure seize à dix-sept centimètres. Comment expliquer donc la capture de son cousin aux mêmes mensurations et à quelle fin "faim" sinon monstrueuse?
Nous attendons toujours ton chant mon cher bruant des roseaux sur le panache mouvant des phragmites et sur le chemin de la randonnée. Nous entendrons tes cris typiques et discrets loin des bruits des villes et des pollutions sonores !
M.B.
Restez curieux !
