Nuées de Vanneaux...

 Vanneau huppé - Parc naturel régional du Marais poitevin

 

C'est la saison idéale pour le vanneau huppé: l'automne et son cortège de feuilles mortes, de fraîcheur de plus en plus mordante et surtout de terres labourées, cultivées et remuées pour son plus grand plaisir !

 

Notre oiseau limicole ne se déplace jamais seul. Tout comme l'étourneau, il est grégaire et il nous arrive, nous autres observateurs, de surprendre des nuées entières couvrant des champs de cultures diverses à peine reverdis. C'est que le nombre décuple la sécurité de l'individu et renforce l'unité de l'espèce. Il n'est pas rare que d'autres familles d'oiseaux partagent les mêmes banquets que le vanneau huppé, telles que les sternes, les corneilles, les corbeaux freux ou les mouettes de passage.

 

Se nourrir en groupe permet d'échapper aux rapaces toujours prompts à prélever un sujet ou deux en cette saison de "déficit" de proies. L'alerte est assurée par tous les individus. Par conséquent, toute la "tablée" est plus ou moins rassurée.

 

Pris isolément, le vanneau huppé est un bel oiseau aux couleurs vives et irisées selon l'optique de vue et la lumière blafarde du soleil de novembre.  Son dos est une véritable toile changeante : des plumes rouges, vertes, bleues ou marron sans oublier les nuances intermédiaires quand l'oiseau se déplace en picorant.  Sa nourriture est diverse : lombrics, araignées, mouches et autres insectes font partie de son menu ordinaire. Mais il lui arrive de manger des graines de céréales pour améliorer son quotidien. 

 

Nicheur en France, sur le littoral ou à l'intérieur des terres, il creuse une dépression dans le sol où la femelle pond quatre oeufs qu'elle couve pendant un mois avec une patience et une résistance à toute épreuve : pluie, tempête et vent...n'entament pas sa détermination!

 

De la taille d'un pigeon, le vanneau huppé pèse entre cent cinquante à trois cents grammes selon les individus. Sauf maladie ou prédation, l'oiseau peut vivre jusqu'à vingt-cinq ans. Belle longévité pour  ce grand voyageur toujours remuant et reconnaissable à cette huppe qui l'affine et le rend encore plus beau!

 Pendant ce mois de novembre et même en hiver, si le hasard vous fait observer les champs, les terres agricoles, il se peut que votre regard surprenne cet oiseau en compagnie de plusieurs membres de son espèce : petites taches noires et blanches se déplaçant comme un cheptel broutant une herbe invisible... Magique!

 

M.B.

 

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09/11/2020
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