Nuances des chants d'oiseau ! (première note)
Ci-dessous : buse variable
Il est de coutume de dire que les migrations d'oiseaux commencent dès la fin du mois de février. Mais toute habitude est relative, à nuancer. L'hiver 2021 nous paraît moins rude et plus doux que celui de l'année dernière. Certains oiseaux dont l'horloge interne est plus pressante sont déjà là. Ils égayent nos jardins de leurs trilles : les verdiers, quelques chardonnerets et des pinsons des arbres toujours familiers. D'autres, venus du nord de l'Europe comme le tarin des aulnes, la grive litorne, la buse variable, fuient des hivers encore plus durs et grossissent les effectifs des oiseaux locaux.
Ils sont toujours parmi nous. Il suffit de se promener dans son propre jardin ou dans les parcs publics, regarder par la vitre de sa voiture les bords des autoroutes : des buses vous observent postées sur des poteaux ou des piquets mouvants. Bientôt, ces oiseaux dont les aires de répartitions nous sont lointaines, partiront sous les cieux où ils ont pu naître et grandir.
Commencent alors, les recherches effrénées des lieux de nidification, des partenaires et notamment des territoires. Ainsi, les chants que tu entends, chère lectrice, cher lecteur, ne sont pas que joies déferlantes sur ton jardin, tes arbres et tes buissons, mais aussi des cris de défis, d'inquiétudes, d'attaques pour s'approprier un espace convoité.
Tout est dans la nuance des chants et des comportements. Il est donc des observations qui méritent notre disponibilité, notre écoute et notre regard pour échapper aux généralisations et aux phrases sans fondement telles que : "gai comme un pinson" ou "chante comme l'oiseau."...
Tout est dans la nuance, avais- je dit?
Bonnes observations!
M.B.
Restez curieux!
Ci-dessus : verdier d'Europe mâle en plumage nuptial
