Nids d'automne
Ci-dessus : nid de grive musicienne
Après les parades nuptiales, les longues journées de couvaison, le nourrissage soutenu et harassant des petits, les oiseaux se remettent à peine de la mue qui les éprouve encore en septembre. Le changement de plumage demande tranquillité et nourriture suffisante.
Tant mieux. En ce début d'automne, il y a encore quelques insectes qui profitent des dernières douceurs avant d'hiberner ou disparaître entre les mandibules d'un rouge-gorge ou d'un accenteur mouchet. Accessoirement et, bien que cela paraisse étrange, la reprise scolaire favorise une sérénité et un calme dont les oiseaux sont friands. Les enfants confiés à l'école n'encombrent plus les espaces verts de bruits et de poursuites bien connues et familières de nos amis ailés!
La visite des parcs, des bois ou des jardins révèle - sous le couvert des feuilles- des nids abandonnés, laissés à l'arbre ou à l' arbuste hôte après une occupation plus ou moins bruyante selon les espèces. Une petite nostalgie envahit le coeur sensible à ce changement.
Certains logis sont de vraies coupes restées intactes, accrochées à la fourche sécurisante, d'autres plus ou moins abîmés et, leur structure est défaite par les intempéries ou des prédateurs de passage. Il arrive que certains nids soient revisités l'année suivante et constituent alors un espace de nidification acceptable. Le couple formé, y apporte quelques transformations et améliorations pour en parfaire l'allure générale et le rendre plus confortable!
D'autres nids servent de dortoirs, dès l'automne, à certains micro-mammifères ainsi qu'à d'autres insectes opportunistes.
A moins que ces bouts de "châteaux" soient complètement détruits et irrécupérables, tout nid est généralement un espace vivant, libre et ouvert à tout visiteur.
A condition qu'il ne soit pas déjà occupé et farouchement gardé, défendu!
M.B.
Restez curieux!
Nid de merle noir, ci-contre
