Les trois MERLES

 

 

Ci-dessous : Merle noir mâle

Dans les parcs et les jardins, sur un fil électrique ou sur une antenne de télévision, un jour ou l'autre, nous avons vu un oiseau noir. Ce n'est ni une corneille ni une pie, ni même un étourneau sansonnet. La première est trois fois plus grande, la deuxième est en vérité, tricolore : noire, blanche et bleue ! Et l'étourneau est un oiseau grégaire, un marcheur quand il est au sol...

Alors que notre Merle...saute, solitaire et ne se met en couple qu'à partir du mois de février!

Le Merle noir mesure vingt-cinq à trente centimètres selon les sujets. Il peut peser une centaine de grammes. Son bec orange et puissant est typique de l'espèce. Sa queue longue et mobile, l'aide souvent à trouver son équilibre une fois posé, en catastrophe, sur un fil remuant ou une branche souple comme celles des ronces..  Il est très aisé de distinguer le mâle de la femelle chez cette famille de turdidés (grives, merles...). La merlette arbore une livrée plus terne légèrement rousse au soleil et quelque peu tachetée sur la poitrine.

Cet oiseau dont le nom arabe est Chehrour et en arabo-persan, Ziryabe, se révèle un très bon chanteur de jour comme de nuit. Les éclairages des villes, même quand l'heure est avancée, favorisent ce chant alors que la lune occupe déjà sa place au ciel! Il est en cela, l'émule direct du Rossignol Philomèle.

Nous savons tous qu'il existe le moineau des villes et le moineau des champs. Mais savons- nous qu'il y a  dans la nature deux espèces de merles : celui des forêts et celui des villes? Le premier est nettement plus farouche, difficile à voir et à  photographier. Ayant choisi d'habiter loin des hommes, il fréquente les bois mixtes, les bocages et les haies près des fermes.

Notre Merle noir vit un peu plus de seize ans quand la nature lui prête plus de nourritures et de sécurité en ville et à la campagne en écartant les dangers sur sa trajectoire de vol. Il  fait partie, en outre, de ces oiseaux qui nidifient dès le mois de février. La première couvée verra le jour dans un conifère ou dans l'épaisseur rassurante des feuilles de lierre!

Peut-être que dans cette nichée ou dans celle que vous avez dans votre jardin,  chère lectrice, cher lecteur, vous auriez la chance de découvrir un Merle blanc! Ce n'est point un mythe. Notre oiseau existe bel et bien et tout ornithologue amateur verra, un jour ou l'autre, son merle blanc au détour d'une haie, dans la frondaison d'un cotonéaster ou tout simplement sur sa pelouse par un beau matin d'été.

Le frisson de l'étrange ou plus exactement du fantastique ! Ouvrons bien les yeux !

M.B.

Restez curieux !

ci-contre : Merlette ou Merle femelle



06/07/2012
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