La Nouvelle Vie des oiseaux
Ci-dessus : verdier d'Europe (mâle)
Désormais, il ne sera plus surprenant de voir, en janvier et février, des couples de tourterelles dans son jardin. Il est, par ailleurs, devenu possible de rencontrer des pigeons ramiers dans les bosquets, les parcs et les zones urbaines plus ou moins arborées. Et, la vue d'une bande de linottes, de verdiers et de chardonnerets vagabondant dans les plaines et les collines devient de plus en plus fréquente. En effet, les oiseaux s'adaptent à la nouvelle donne et adoptent d'autres modes de vie. Ils peuvent reporter un voyage de plusieurs semaines ou réduire leurs parcours en se limitant à des zones géographiques moins éloignées.
Poussons l'idée un peu plus loin! Faudrait-il croire que les oiseaux se déplacent par plaisir ou par besoin? Personnellement, je ne crois pas que l'hirondelle fasse quatre mille kilomètres en traversant l'Europe et la moitié de l'Afrique en chantant son bonheur ! A travers les siècles, il s'est installé dans le corps et le cerveau des oiseaux migrateurs, des données nées d'exigences naturelles qu'ils ont su interpréter et transmettre à leurs nombreuses descendances. Nous avons vécu cela avec eux et nous les avons apprises telles quelles comme des évidences.
Pourtant, le monde change; les saisons ne sont plus aussi claires et segmentées comme le croyaient nos aïeux, nos proches parents et nous-mêmes. Quant aux oiseaux, ils ont intégré cette idée bien avant nous et suivent un autre ordre naturel qui demeure, en grande partie de notre responsabilité.
Apprécions les faits et les effets de nos vies de nos histoires qui sont liées aux oiseaux dont on surveille les migrations annuelles! Nous aurons, fatalement besoin d'autres repères spatio-temporels pour mieux prévenir les divers changements ponctuels à adopter ici ou là!
M.B
Restez-curieux!
Ci-dessus : pigeon ramier sur branche de noisetier
