Les aubes du ROUGE-QUEUE NOIR
Dans la famille des oiseaux discrets et dont l'existence se déroule tout près de nous, dans nos jardins, près de nos habitations et sous nos toits, je voudrais appeler, nommer l'attachant rouge-queue noir!
Frêle insectivore à la livrée noir charbon aux ailes barrées d'une ligne blanche tranchant sur un teint sombre et paradoxalement lumineux au regard, notre oiseau qui ne dépasse guère quatorze centimètres, promène légèrement ses vingt trois grammes du fil à linge tremblant sous son poids à l'antenne de télévision la plus proche en chantant sans déranger le moins du monde le passant pressé ou le jardinier faisant sa sieste à l'ombre de son arbre préféré.
C'est que le chant du rouge-queue noir est à la fois doux, plaintif et très reposant. Notons l'étrangeté d'une trille finale qui rappelle le froissement d'un papier journal ou d'une grosse feuille morte ! Mais ce qui le distingue et qui fait son charme par rapport à d'autres insectivores du même gabarit, c'est sa queue rouge cannelle qu'il sait mettre en évidence quand il se déplace. Sa poitrine argentée et son petit bec noir parachèvent cette harmonie de couleurs qui fond dans l'environnement qu'il occupe.
Quant à la femelle, encore plus discrète, se contente d'une livrée grise, un bec plus clair qui la rend encore plus invisible pendant la nidification.
Le rouge-queue noir peut vivre une dizaine d'années si la nature le préserve des prédateurs et des maladies. Mais ce cavernicole qui fait son nid dans les anfractuosités des murs, les avancées des toitures et même dans les nichoirs disposés par les amateurs d'oiseaux, est bizarrement plus visible aux premières heures de la journée et au crépuscule.
A croire que notre petit oiseau est chargé par la Nature d'ouvrir et de refermer le ciel après le voyage quotidien du soleil!
A vérifier !
Restez curieux!
M.B.
Ci-dessous: femelle rouge-queue noir
