Le déclin de quelques oiseaux familiers

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Il est toujours étrange de vivre la surprise de l'absence quand l'habitude vous a choyé d'apparitions d'oiseaux  dits communs. En effet, il y a quelques années, les pinsons des arbres étaient nos convives les plus réguliers en hiver. Ils quittaient les bois environnants, dès le mois d'octobre, pour se rapprocher des habitations. Alors, ils étaient à l'affût de toute miette de pain, des céréales servies dans les mangeoires  ou des insectes égarés et engourdis par les premiers froids.

 

Opportuniste le pinson des arbres? Bien entendu! Il l'est toujours. Mais, il se fait rare et,  sa place est vide dans les jardins où l'on entendait son chant d'automne, ses cris d'hiver.

 

C'est que notre ami ailé est souvent capturé, piégé par des braconniers qui voudraient enfermer sa musique dans des estomacs déjà encombrés par d'autres chairs. Et, comme la grive musicienne, l'ortolan ou le verdier, il subit les assauts lâches et répétés de certains hommes avides non pas de son chant mais de son corps.

 

Le pinson des arbres qui pèse à peine vingt et un grammes est un oiseau familier très commun. Mais, cette vérité est de plus en plus fragile, contredite par l'actualité inquiétante de ce granivore attachant. Il est devenu à la fois sauvage, farouche et rare. 

 

Hier encore, préservé de cet abominable appétit, auquel son cousin boréal, le pinson du nord est lui-même exposé, notre chanteur des jardins qui annonce le printemps subit un déclin des plus alarmants.

 

Il serait regrettable que la gaieté du pinson dont le proverbe certifie la qualité, ne donne plus de relief à nos futurs printemps !

 

M.B.

 

Restez curieux !

Afficher l'image d'origineCi-dessus : pinson du nord en transit à Marmoutier

Ci-dessus : pinson du nord

 



23/12/2016
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