La MESANGE HUPPEE : une petite merveille
C'est l'une de ces mésanges que l'on ne peut voir qu'occasionnellement à partir de l'automne. Elle visite alors, le jardin ou les parcs voisins des habitations. Son aspect général ne diffère guère des autres mésanges dont elle partage les lieux de nourrissages et les biotopes.
Ne mesurant qu'à peine douze centimètres pour treize grammes, cet oiseau rare est d'abord forestier. Il affectionne, notamment, les bois de résineux où il trouve ses insectes favoris dont les larves et les araignées. Mais la mésange huppée est opportuniste. Elle ne dédaigne jamais les miettes de viennoiseries, les graines de tournesols ou d'autres céréales mises à sa disposition dans les mangeoires d'hiver.
Cette espèce dont les cris ressemblent, à quelques notes près, à ceux des autres Paridés, est d'une beauté simple, sans fard : des nuances de gris mêlées de traits et de taches noires disposées sur un plumage soyeux et discret couvrent cet oiseau-papillon. Mais, ce qui fait le charme particulier de notre mésange, c'est cette huppe qui se meut en fonction des émotions: peur, plaisir et contentement ...!
La longueur de cette même huppe détermine, selon les ornithologues, le sexe de l'oiseau. En effet, la femelle aurait une huppe moins longue que le mâle. D'autres considérations de couleurs et de nuances contribuent à la reconnaissance des sexes : la couleur brune plus ou moins fauve sous les ailes et vers la queue, serait moins intense chez la femelle. En d'autres termes, il est très délicat pour un observateur novice de reconnaître le mâle de la femelle, a fortiori, si ceux-ci sont dans la nature et loin de l'intéressé.
La mésange huppée commence à se reproduire dès l'âge d'un an. Elle choisit le plus souvent un creux dans un tronc d'arbre, une cavité ou un nichoir. Elle est donc cavernicole. Elle ne fait qu'une nichée dans l'année, à partir du mois d'avril. Mais, il arrive qu'un couple fasse une deuxième nichée en juin. Ce choix chez certains oiseaux est motivé par l'abondance d'insectes et la tranquillité qu'inspire l'habitat.
Sachons recevoir cette rareté dans nos jardins en ces temps de frimas et d'absence d'insectes! Notre oiseau devient plus granivore et s'accommode des bruits de la ville et de l' indiscrétion des hommes !
Si cette même indiscrétion n'est pas nuisible; si elle est mue par une saine curiosité et une sympathie, elle est bienvenue !
Restez curieux!
M.B.
