Les risques de la migration

 

 

Bien que le mois de février soit un mois d'hiver et que le mois de mars assure une transition très attendue, il est très facile de voir et de comprendre que la nature a déjà commencé à secouer ses longs voiles de sommeil. Quelque part en Afrique des milliers d'hirondelles parcourent les plus grandes distances pour remonter vers le nord. D'autres oiseaux ont déjà regagné l'Espagne la France ainsi que d'autres pays de la méditerranée. Les soucis sont divers en cet hiver qui s'achève en pluies torrentielles, gelées tardives, orages, chasseurs en embuscades et prédateurs affamés...

La vie d'un oiseau en migration est loin d'être facile, sans heurts. Des centaines de passereaux, de ramiers ainsi que d'autres échassiers n'arriveront pas aux aires si désirées du nord. Il est regrettable que les hommes -si intelligents- interviennent, sans remords, dans la diminution des effectifs rejoignant l'Europe.

A ce sujet, Il est très étonnant d'observer le pigeon ramier et sa fréquentation des hommes. Cet oiseau si beau si attachant est littéralement traumatisé par la chasse qui lui est faite, au point que l'on décèle cette terreur chez les petits pigeonneaux nés en volière. Le caractère farouche de cet oiseau est tellement marqué qu'il est très difficile de le domestiquer.

Que ces oiseaux en déplacement subissent des prédations animales de toutes sortes, ceci est un fait naturel et se perpétue depuis des millénaires. Outre le fait que l'homme pourrait se passer de cet acharnement sans réel plaisir ni jouissance intellectuelle ou sportive, il devrait faciliter les arrivées massives de ces oiseaux qui doivent, dès la première patte posée, trouver un territoire, pour certains, séduire une  future compagne et arriver à se reproduire, pour d'autres.

La migration est un phénomène magique. Elle le serait davantage si on laissait ces vagues ailées qui animent notre ciel, suivre leur trajectoire naturelle et enchanter nos campagnes, nos villes, nos jardins et nos parcs...

Il est des bonheurs simples que l'homme doit éviter d'altérer sous peine d'être le premier lésé. Le temps s'en charge! Il est bien plus lucide de suivre le cours de la nature, son cycle que de vouloir la soumettre.

M.B.

 

images (9)

Ci-dessus : ramier d'hiver

 

 

 

 

 

 

 



14/02/2021
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