L'attachante TOURTERELLE turque

 

 

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Ci-dessus : couple de tourterelle turque

 

 

Elle arrive en France à la fin de la deuxième guerre mondiale. Elle pose ses pattes innocentes sur des  terres qui venaient de retrouver le silence et la quiétude des matins de paix. Les bois respirent l'air frais et les plaines ne sentent plus cette odeur de chairs calcinées et de métal humide, rouillé. Elle vient en visiteuse et semble apprécier le lieu étrange qu'elle découvre en l'explorant au jour le jour.

 

C'est la tourterelle turque, véritable oiseau conquérant. Rustique et familière, elle a su s'adapter au climat de l'Europe. D'abord migratrice, elle finit par devenir sédentaire et se plaît dans nos parcs et nos jardins. Mieux encore, elle devient commune et se reproduit sans difficultés avec une aisance et un caractère dignes d'un oiseau indigène. Mesurant à peine trente-deux centimètres pour un poids de deux cents grammes environ, elle sait supporter les grandes chaleurs ainsi que les frimas de l'hiver. Elle connaît désormais les matins de grand gel et les terribles canicules d'été. Il lui arrive même de se reproduire alors que l'arbre aux feuilles caduques dans lequel elle a confectionné son nid a perdu la moitié de sa parure.

 

Mais, le nid de la tourterelle est une belle histoire : quelques brindilles de bouleaux ou de prunus, ramassées ça et là, emportées sur le fourche d'un arbre ou  un arbuste puis, jetées maladroitement, croisées et tenant ainsi avec de menus soins, les fientes faisant office de ciment au fil du temps. Le logis est prêt!... Un œuf déjà ? Deux!

Une quinzaine de jours de couvaison, les petits tourtereaux  sortent de l'œuf , nus, aveugles et tournant leur cou, leur bec dans tous les sens, cherchant ainsi une chaleur, une première becquée... L'autre vie commence...

 

Les deux parents s'engagent alors dans une tâche des plus ardues : nourrir des petits à l'appétit insatiable et aux cris qui s'intensifient à mesure qu'ils grandissent. Ceux-ci rappellent aux parents leur devoir mais alertent les prédateurs de passage : épervier, chat, belette et autres petits carnivores opportunistes.

 

Mais, la tourterelle, ne connaissant pas le deuil, sait choisir le camp de la vie et reprend ses forces pour "raccommoder" son nid ou le concevoir ailleurs pour perpétuer son espèce!

 

Bel exemple d'adaptation, de rusticité et d'instinct de "vie- survie" que nous donne ce petit animal attachant !

 

 

M.B.

 

Restez curieux !

 

Image associée

Ci-contre : nid de tourterelle turque

 

 

 



02/10/2017
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