L'attachant SERIN CINI

De toutes les fringilles, le serin cini est sans doute la plus petite mais aussi la plus discrète dans nos contrées ces dernières décennies. Nous savons que cet oiseau craint le froid et l'humidité aussi limite-t-il ses déplacements aux régions douces voire chaudes de la méditerranée. Difficile donc de l'apercevoir en troupe(s) au nord de la Loire. Comment donc reconnaître cette petite boule jaune verdâtre aux rayures grises?

Le mâle serin cini est d'un jaune éclatant. Il possède un bec camus mais robuste, des joues jaunes, une poitrine et un dos ou les nuances du gris jaune semblent jouer avec les rayons du soleil. Ses yeux sont petits et noirs et ses pattes d'un gris rose mettant son plumage entier en relief. La femelle, quant-à elle, arbore une tenue plus grise que jaune, préférant la modestie en matière de toilettes pour mieux protéger ses petits au nid.

Ce granivore qui rappelle par son profil le canari des îles du même nom, est un oiseau sauvage qui ne pèse pas plus de douze grammes pour une taille de onze centimètres. Mais quelle énergie ! Ce petit être migrateur peut parcourir des milliers de kilomètres pour un rendez-vous avec le soleil.

Le chant est assez typique de l'espèce : un gazouillis accéléré, une sorte de bruit que ferait un bracelet de perles frotté entre les mains. Il est rare de voir le serin cini à terre. Il préfère les cimes des conifères et des feuillus. Son nid est souvent inaccessible, très bien caché. Une fois les petits mis au monde après douze à quatorze jours de couvaison, le couple n'économise ni énergie ni attention pour mener la nichée jusqu'au sevrage. Mais, contrairement à linotte ou au chardonneret, cet oiseau n'attache pas beaucoup d'importance à l'hygiène de son nid et ne le débarrasse jamais des fientes qui finissent par occuper tout le logis.

Ceci n'a pas empêché le serin cini de vivre des millions d'années, de se reproduire et de nous offrir, le printemps venu et jusqu'au mois d'août des moments d'émotions fugitives que tout amateur attend avec une ferveur toujours recommencée...

M.B.

 

 Mâle donnant la bécquée à ses petits. (Notons la présence de fientes aux abords du nid.)

 

 



03/04/2011
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