Derniers coups d'ailes de novembre
Ci-dessous: chardonneret sur Cardère
Ci-dessous : chardonneret élégant
Le mois de novembre demeure à nos yeux la grande et dernière période des migrations dans la mesure où tous les oiseaux quittant les pays du Nord sont désormais installés dans leurs quartiers d'hiver. Quelques Fringilles manquent à l'appel comme les Pinsons, quelques espèces de Bruants et autres Gobe-mouches! En vérité, certains ne dépasseront pas le sud de la France où la douceur persiste encore. D'autres plus frileux et plus déterminés iront jusqu'en Afrique équatoriale répondant ainsi à cette horloge interne intransigeante qui les fait endurer des épreuves souvent dangereuses.
La mue arrive à sa fin. Une livrée automnale remplace des plumes effilées, abîmées et quasi inefficaces pour le vol. Dans les bois désertés, il est toujours possible d'observer quelques Geais des chênes alertant au moindre passage humain; des Pics verts au vol lourd lançant des appels faisant penser à un rire sonore, narquois !
Pour le promeneur, amateur d'oiseaux, il est fréquent de rencontrer un petit groupe de Chardonnerets vagabondant en compagnie de Verdiers et de Linottes dans les friches et les prairies couvertes de rosée matinale. Des notes musicales ponctuent leurs battements d'ailes comme s'ils cherchaient à égayer leur séjour dans ces endroits de plus en plus inhospitaliers.
En regardant le ciel, de temps en temps, il nous arrive de voir quelques vanneaux huppés et étourneaux communiquant entre eux par des cris spécifiques dont seuls les nuages traduisent l'écho et les messages sibyllins. Plus loin, des Corneilles, Corbeaux freux ou Choucas des tours lancent leur cri rauque en rejoignant une immense lignée de peupliers coiffée de grands nids vides.
Le soleil se couche. Au retour, des bergeronnettes grises nous accompagnent en hochant leur queue pour rester en équilibre sur l'asphalte qui annonce la ville !
Ci-dessus : Vanneau huppé
Ci dessus : bergeronnette grise de Marmoutier
