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Des Heures en compagnie des oiseaux

 

 

 

 Encore enfant j'avais un rêve que je nourrissais, in petto, et que je retenais en moi comme un secret personnel. Je ne devais le partager avec personne tant sa valeur virtuelle était infinie de richesses et de promesses de bonheurs : nommer tous les oiseaux, reconnaître les chants et les milieux de ces frères ailés.

Je dis frère, bien que cela puisse te surprendre cher lecteur et susciter, chez toi, un rictus compréhensible. Mais, il eut, crois moi, entre ton futur complice et les oiseaux une sorte de relation aimantée que rien n'a pu ébranler depuis l'âge de cinq ans. Très tôt, il se tissa entre eux et moi quelque chose que le temps ne pouvait altérer, quelque chose d'impérissable et qui devait faire son chemin dans ma jeune mémoire et mon frêle esprit sans que je trouve cela anormal ou original.

Je croyais en effet, candidement, que tous les enfants avaient le même rêve que moi et que j'allais devoir me mesurer, un jour ou l'autre, à mes futurs amis aux sujets des oiseaux : dire les noms, essayer les chants et déterminer les familles !

Mais, heureusement, l'âge avançant, je me rendis compte, que les rêves étaient aussi divers que les bouchons de carafes. Egoïstement, je me mis à nourrir, et de plus belle, ce vieux fantasme qui commençait à prendre corps et à cajoler ma mémoire qui ne demandait qu'à s'emplir des merveilles attendues depuis des lunes et des lunes...

Mon premier oiseau connu que j'ai dû garder en cage jusqu' à son ultime départ, son dernier envol,  fut un moineau citadin.

Je le revois encore mon moineau des villes dans cette cage bleue grillagée à la mangeoire en porcelaine. Il m'arrivait de passer des heures entières à le regarder circuler dans cette cage, allant de perchoir en perchoir, prenant une graine de tournesol par terre et voletant au dessus d'une petite balançoire sur laquelle il lui arrivait de se poser pour se reposer. Sur une seule patte !

J'étais curieux de ses moindres mouvements, petits cris, ou attitudes devant tout élément étranger à sa maison bleue. Je le prenais dans ma main, sentais son petit coeur battre et son bec me pinçant les doigts. C'est ainsi que j'appris, quasiment tout seul, que les oiseaux étaient des êtres vivants, qu'on pouvait toujours apprendre à les connaître pour les aimer et les protéger.

Je crois aujourd'hui  que c'est l'ignorance des êtres qui nous fait commettre des fautes, des bêtises...

Alors que Connaître, Aimer, c'est Protéger ! J'ai l'habitude de dire autour de moi que je suis un passeur d'émotions. Ici, je voudrais partager un rêve dont l'ultime réalisation se produira sous tes yeux, cher lecteur, à ta lecture.

Délicieux rêve alors !

 

Mourad BOUDLEL

Passeur d'émotions

 

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